BIG BIG TRIP étape 9

Publié le par Solène

HERVEY BAY & FRASER ISLAND

12 h de bus après Airlie Beach, j'arrive à Hervey Bay, où je vais passer une nuit avant et après mon excursion sur Fraser Island. J'arrive à 6h du mat' à Hervey et l'excursion n'est que le lendemain matin. Encore 24h à tuer dans une petite ville balnéaire sans intérêt !

Hervey Bay est connue pour être un lieu de repos des baleines pendant leur migration de l'Antarctique aux eaux chaudes du Pacifique (et vice versa of course !), Je fais ma Solène super-active et j'improvise une sortie organisée en bateau pour le matin même. Malgré la fatigue - et le prix de l'excursion un peu prohibitif -, je ne regrette pas. 3 ou 4 baleines viennent nager autour du bateau. C'est très impressionnant vu d'aussi près. Quelques dauphins les accompagnent aussi. Une fois n'est pas coutume, ma "pote d'excursion", Tanja, est slovène.

 Tellement près, que j'ai pas réussi à la prendre en entier, malgré le zoom arrière à l'extrème !

Retour à l'auberge et sieste bien méritée !

FRASER ISLAND

Le concept Fraser Island : Fraser est la plus grande île sableuse su monde, peuplée principalement de dingos (les chiens oranges) sur terre, de requins tigres, raies, dauphins et baleines dans l'eau. Les courants très dangeureux rendent aussi la baigade impossible. Un comble vu les km de plage! Il n'y a que des pistes de sable et la plage pour circuler. La plage sert aussi de piste de décollage / atérrissage. Seules les jeeps sont autorisées. Quelques campings offrent des facilités mais la plupart des gens font du camping sauvage. L'île est très réglementée pour ne pas que l'on détruise la nature.

Le concept de l'excursion : on réserve le safari pour les 3 jours que l'on veut et l'organisme regroupe les jeunes qui ont choisi les mêmes dates par groupe de 11. On nous fournit la jeep toute équipée (tentes, nouriture etc...), le permis de camping, les assurances (merci les frais pas prévus d'ailleurs !), une carte de l'île et un programme à suivre par jour pour pouvoir voir les endroits les plus jolis. Pratique d'un côté mais j'aurais presque préféré qu'on puisse choisir notre itinéraire. Cependant c'était peut-être déjà suffisament compliqué comme ça, voyez plutôt ce qui suit.

1ier jour. Le matin du départ on a droit un à briefing assez énorme qui nous dicte toutes les règles à suivre pour pas se payer une amende (car des rangers patrouillent l'île) ou une perte de notre caution déposée à la location de la jeep (100 $ par pers. quand même !).

Dans le désordre : ne pas rouler dans l'eau de mer / ne pas nourrir les dingos  / ne pas camper sur la plage qui sert de route / ne pas rouler sur les dunes hors des pistes / camper sur les zones de camping sauvage autorisées et à plus d'1km des campings clos / Ne pas quitter notre itinéraire.... Un peu angoissés par toutes ces règles nous prions pour ne pas avoir d'incident.

Le premier jour nous expérimentons les pistes sableuses de l'île. De vrais montagnes russes ! Vu que, pour changer, il pleut, des flaques de boue énormes se sont formées. Les traverser fait gicler la boue jusqu'en haut des vitres, nous espérons ne pas nous ensabler au milieu de telles mares ! Nous atteignons l'arrêt pic nic, au bord du lac McKenzie. Il pleut des cordes mais cela nous ne empeche pas d'aller nous baigner. Après déjeuner, le soleil apparait enfin et nous fait découvrir les magnifiques reflets bleus de l'eau.

Suite du voyage, les pistes en forêts nous mènent à la principale plage-route-piste-de-décollage. Nous nous rendons directement à l'aire de campement prévue par notre itinéraire, afin de tout installer avant la nuit qui tombe à 18h. Malheureusement il pleut toute la soirée. Nous avons juste le temps de planter les tentes et dîner entre deux averses avant de s'enfermer dans la jeep pour boire quelques bières, discuter, et aller se coucher à .... 22h !!

2ième jour. Le lendemain, le programe nous indique que nous ne pouvons pas quitter le camp avant 10h à cause de la marée haute qui empêche de circuler sur la plage, seule route possible à cet endroit. Nous organisons donc une expédition à pied pour rejoindre le plus proche "campground" , à 2km, qui offre gratuitement lavabos, douches froides et WC. Cela nous permet de prendre enfin une douche (le sable nous a déjà envahi!), de faire la vaiselle et de jeter nos ordures. Chargés par la vaiselle, le retour en plein soleil sur la plage est vraiment crevant. Heureusement des pêcheurs nous prennent en stop pour retourner au camp, on avait un peu sous-estimé les distances !

A marée basse, nous pouvons enfin nous rendre à notre première étape du jour : Indian Head. C'est une grosse falaise du haut de laquelle on peut admirer l'île et tenter d'apercevoir des animaux marins. Nous voyons quelques dauphins et raies. Pas de requins malheureusement....

 Vue de la plage à partir d'Indian Head, avec la plage qui sert de route.

D'Indian Head nous marchons vers les Champagne Pools, des trous d'eau remplis par l'eau de mer mais délimités par des rochers. Seul endroit de l'île où on peut se baigenr dans l'eau de mer. Nous ne sommes pas trop tentés par la baignade, il ne fait pas si chaud et nous voulons profiter d'être un peu propres après la douche du matin ! Retour à la jeep puis au "campground" pour utiliser les barbecues pour nos grillades du déjeuner. Les corbeaux nous ont piqués des saucisses à meme le barbec !!

Suite de l'après-midi en s'arrêtant le long de la plage pour admirer les roches rouges des falaises, et une épave échouée (dans les années trente) sur le sable. Nous filons vers notre prochaine aire de camping pour installer avant la nuit. Cette fois le temps est clair. Les aires de camping sauvage sont toujours juste derrière les dunes ce qui nous permet d'apprécier la belle lumière rose de la fin du jour sur l'océan. Un peu bruyant l'océan pour dormir ! Un ranger vient controller notre permis de camping et vérifier que notre sac poubelle et hors de portée des dingos. Nous sommes apparemment dans une zone où il y en a beaucoup (car jusqu'à présent nous n'en avons aperçu que 2 ou 3 sur la plage).  

Le ranger nous conseille de toujours quitter le camp par 2 minimum, même pour un pipi derrière les buissons, afin qu'un des 2 surveille la présence des dingos avec une lampe torche ! J'ai lu quelque part que les agressions de dingos sur les humains sont très très rares donc je m'inquiète moyennement. Par contre, une suédoise du groupe ayant peur des chiens à la base, angoisse et stress pas mal le groupe par la même occasion. Au final, 2 dingos viendront roder autour de la voiture, mis rapidement en fuite par les cris hystériques de la suédoise !!

Nous passons une très bonne soirée sous un ciel magnifiquement éoilé, avec la sensation d'être sur une île déserte, et jusque tard cette fois...

3ième jour. Le dernier jour est plutôt malchanceux. Au réveil, nous constatons que un des pneus s'est dégonflé pendant la nuit. Probablement à cause des rochers qui affleurent sur la plage, et que l'on ne peut pas toujours éviter. Heureusement, l'allemand du groupe s'y connait en mécanique et nous change le pneu rapidement !

Nous partons en direction de l'embarcadère sans manquer de nous ensabler une ou deux fois ! Tous le monde descent pour dégager les roues et c'est reparti en marche arrière !

Dernière étape avant le ferry : le lac Wabby où nous sommes ravis de piquer une tête dans l'eau froide, car ça nous décrasse un peu, à défaut de douche !! Retour au ferry sans incident et photo de groupe après l'exploit.

Bon c'est pas très clair sur la photo, mais je vais faire les présentations. De gauche à droite en bas : Leslie Américaine de La Nouvelle Orléans , Max Allemand changeur de pneu et conducteur de tanks , frenchy Solène. En haut de gauche à droite : Donna l'anglaise qui nous a cuisiné tous nos repas, Heidi anglaise, Ashley alias Miss Alabama qui nous a mis "sweet home Alabama" dans la tête pendant tout le voyage, Eddie le suédois rebel, Jilli anglaise, frenchy Romain, Johanna la suédoise peur bleue des dingos, Dave boyfriend de Heidi, qui a bien diversifié mon registre des jurons anglais !

Retour un peu moins marrant, car l'organisme nous réclame 20 $ par pers pour des baguettes de tente cassés, un duvet déchiré et le manche de "la pelle qui sert à creuser les WC sauvages" fendu. Ok pour la pelle (on se demande ce qu'on a bien pu faire pour casser un manche en bois ? Quelqu'un aurait il fendu le crâne d'un dingo trop curieux ?) mais la tente et le duvet étaient déjà comme cela à la location. Après d'âpres négociations nous ne payons que 2 $ par pers mais cela gâche un peu la fin du voyage. On se console par un diner d'adieu à l'auberge à coups de domino's pizza !! 

 

Publié dans solene01

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